14 avril 2008
Sauvage, efficace et beau comme un riff de blues sur une guitare saturée
C'est le cortège de Dionysos qui passe.
Des filles hystérique hurlent et trépigne
devant un noir à guitare
sur laquelle il joue un riff (motif)
obstinément répété et ressassé.
C'est sauvage et hypnotique.
À ses côtés, un groupe de bacchantes ondulent.
L'une d'elle est aussi armée d'une guitare.
Un tambourinaire officie à l'arrière.
Les guitare sont reliées aux amplis par des sortes de cordons ombilicaux.
C'est quoi?
Du blues? du rock'n'roll? du rythmn' and blues? du funk?
ou un rituel zoulou, papou, zazou?
C'est à la confluence de tout ça.
C'est Bo Diddley.
C'est une musique qui vient de Chicago
avec un crochet par l'Afrique
et la brousse aux spectres et aux esprits des ancêtres.
Bo Diddley est le pseudonyme de Ellas Otha Bates McDaniel,
né en 1928 dans le Mississipi.
La légende veut que ces petits camarades lui disait :
toi tu ressembles tellement à un Bo Diddley qu'on va t'appeler comme ça.
Mais il n'a jamais su, au fond, ce qu'est un Bo Diddley...
En réalité le "diddley" est une sorte d'instrument à cordes bricolé par les noirs
pour jouer un blues primitif.
Ici il joue "Hey Bo Diddley" et "Bo Diddley"
(il a écrit des tas de morceaux où il se met en scène).
Bo Diddley est assez méconnu, au fond,
pourtant, les Stones, par exemple,
n'ont jamais vraiment fait mieux,
non?
Bo Diddley est très important pour moi.
C'est le premeir concert que j'ai été voir,
vers 14, 15 ans.
Ce bougre-là, que j'écoutais déjà avec ferveur,
passait à la fête du PCF du patelin de Normandie ou j'habitais...
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