Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
l'ivre d'image
1 août 2008

Steve Coleman & SF jazz Collective au Parc Floral

sc_1

Samedi dernier, 26 juillet, je me suis rendu au Parc Floral de Paris, avec mon compère Dorham (voir sa version des faits), à un concert en deux partie : SF Jazz Collective, puis Steve Coleman & Five Elements + Opus Akoben.

Je commence directement, au mépris de la chronologie, par le coeur de l'événement, par la seconde partie, le concert de Steve Coleman.

sc_2

Le dispositif était sacrément pléthorique!

Steve Coleman (alto sax) était venu avec son groupe, les Five Elements, comprenant Tyshawn Sorey (batterie), Thomas Morgan (contrebasse), Tim Albright (trombone), Johnathan Finlayson (trompette), et l'adorable autant que talentueuse Jen Shyu (voix).

De plus, Steve Coleman invitait, disposés de l'autre côté de la scène, Opus Akoben, un collectif de deux rappeurs, Kokayi et SubZero, complétés de Jon Laine (batterie) et Ezra Greer (basse électrique).

11 personnes sur scène, dont deux section rythmiques!

sc_6

L'impression première est celle d'un continuum musical, composé d'éléments de nature hétérogène se superposant, se tuillant en couches ou en strates, comme des courants se composant à des vitesses et des intensités différentes, mais avançant ensemble, ou, à d'autres moments, se combattant ou s'opposant.

On trouve, entre autres éléments charriés par ces courants différents : de la musique contemporaine, de la musique indienne, africaine, du free-jazz.

Toute une écriture contemporaine exigeante et novatrice soutenu par une puissante et jubilatoire rhytmique hip-hop.

Mais il y eu aussi un standard, une reprise de toute beauté, murmurée au bord du silence, du "Soul Eyes" de Mal Waldron.

 

sc_3

Le public semblait parfois un peu réticent lors des passages les plus "difficiles" de Steve Coleman & Five Elements.

En revanche, les interventions de Opus Akoben emportaient le morceau, et soulevait l'enthousiasme de tous, jeunes et vieux.


sc_3_2

C'est en effet un fascinant couple de rappeurs pas comme les autres, ces Opus Akoben.
Comme dans tous les grand duo comique, il y a le gros et le maigre, l'extraverti et l'introverti, l'intello et le rigolo, le chevelu (dread-locks) et le chauve, etc...

L'un comme l'autre, en tout cas, font preuve d'une habileté vocale, d'une agilité et d'une virtuosité ébouriffante, sans aucune commune mesure avec ce qui passe pour rap ces derniers temps, et qui fait penser qu'avec eux, le rap rejoint (enfin? à nouveau?) les délires des plus grands "scatteurs" jazz.

sc_5

Quelqu'un a eu la bonne idée de poster un extrait de ce concert sur Daily Motion, au moment de la fin, tandis que tout le monde se tient en une "standing ovation" géante, mais bien méritée, après une prestation qui fut une jubilation tant pour l'esprit que pour le corps qui se prend à onduler et à taper du pied.


***

En première partie de ce concert, se produisait le SF Jazz Collective, encore une grosse cylindrée.

Il s'agit d'un "all-star", comme on dit, c'est à dire un orchestre constitué de grands solistes qui ont par ailleurs leurs formations et leurs projets propres.

sf_6

Dans le SF Jazz Collective, du moins dans sa mouture actuelle, on trouve : Joe Lovano (ténor sax - dessin ci-dessus) Dave Douglas (trompette), Stefon Harris (vibraphone), Miguel Zenón (alto sax), Robin Eubanks (trombone), Matt Penman (contrebasse),  Renee Rosnes (piano), et Eric Harland (batterie).

sf_1_2

sf_1

Le SF (comme San Fransisco) jazz collective a, à mon avis, les défauts de ses qualités : des solistes de très haut vol, mais qui ne peuvent avoir chacun qu'un "espace" un peu limité, par la nécessité de laisser aux autres la place et le temps pour s'exprimer, et un son d'ensemble, une cohérence commune, qui se cherche un peu...

sf_4sf_4_2

Les musiciens nous ont quand même régalés de solos remarquables.

Particulièrement Miguel Zenon, embraseur de sax alto, Stephon Harris, funambule du vibraphone, Robin Eubanks, surement l'un des meilleurs trombonistes du moment, et Dave Douglas avec des solos acéré et nerveux s'envolant brusquement dans les aigu.

Joe Lovano semblait marcher un peu à l'économie...sf_7

Les morceaux joués par le SF étaient pour grande partie des compositions de Wayne Shorter ("Armaggedon", "Yes or No") ré-arrangés par les membres du groupe, ainsi que quelques compositions originales.

 

sf_5

On peut entendre et voir le SF Jazz Collective (mais avec Andre Hayward remplaçant Robin Eubanks au trombone).

sf_2

 

Publicité
Publicité
Commentaires
R
>Merci, Ptilou, je vais aller voir si t a comblé ton retard.<br /> <br /> >Ah non, Dorham, mon intêret est purement artistque et désintéressé! ;-O<br /> <br /> >Bill Vesée, merci!<br /> "Rien a jeter" dans la discographie stevecolemanienne, sans doute, en en sens...<br /> mais je ne suis pas sensible à tout.<br /> Je "décroche" quand il part dans des considération symbolico-métaphysico- philosophiques qui ne me parle guère.<br /> Je préfère quand il revient à des formation type Five Elements.<br /> En tout cas, Steve Coleman est un musicien contemporain incontournable.
B
Tes superbes dessins sont bien plus évocateurs que de banales photos.<br /> J'écoute peu de jazz contemporain mais Steve Coleman, j'adore ! Rien à jeter dans sa discographie si variée.
D
En fait, tout comme moi, cette chère Jen Shyu te plaît musicalement parlant et aussi parce qu'elle est bien charmante aussi...<br /> <br /> Ah, ces mecs :)
P
Sous peu des photos et un pti commentaire de ce même concert... j'ai du retard... fichtre<br /> Bravo ! pour les illustrations et le cpte rendu !
R
Merci beaucoup, Dorham.<br /> <br /> Bien sûr, je n'ai mis que les croquis que je prèfère, il y a du déchet!<br /> <br /> Mais en effet, le dessin est un bon moyen de se souvenir.<br /> <br /> Mouarf! Steve Coleman une "bête de cène"!!<br /> <br /> Oui, on va essayer de faire ça, les embruns, les rouleaux, tout ça.<br /> <br /> Et un jour ce sera ton tour (mais non il ne pleut pas toujours en Bretagne! médisance!)
l'ivre d'image
Publicité
Derniers commentaires
Archives
l'ivre d'image
Publicité