Rumba!
Un grand dadais aime une grande girouette.
Ils ne sont pas jolis, mais beau quand même.
Elle est prof d'anglais, il est prof de gym.
Mais leur vraie passion, c'est la Rumba et la danse latino américaine.
Au retour d'un concours cantonal (!) triomphal,
leur chemin percute celui d'un type dépressif,
aussi suicidaire que malchanceux...
De là tout va dérailler et aller de mal en pis.
Mais pour les deux héros, ce n'est pas si grave, au fond :
ils redémarrent... mais pour s'affaler un peu plus loin.
Et ils se relèvent, ne se laissent pas abattre,
et ils repartent, d'échec en réussite, en échec...
Rumba, film quasi muet,
de, et avec, Fiona Gordon, Dominique Abel et Bruno Romy,
est à film à ranger quelque part à mi-chemin entre Buster Keaton et Jacques Tati,
Jérôme Deschamps et Decouflé,
Aki Kaurismaki et Samuel Beckett...
C'est aussi un film qui garde des racines dans le cirque,
la danse, le spectacle de rue.
C'est donc un film qu'on aime ou qu'on aime pas,
sans demi-mesure..
C'est un film résolument anti-réaliste, anti-naturaliste,
mais foncièrement, férocement optimiste,
d'un optimisme acharné, même.
Un film drôle - malgré quelques défauts et patinages dans la semoule -
pas drôle pas au point de se rouler par terre,
mais qui communique une euphorie sautillante et chaloupée,
Une envie d'entrechats et de pas glissés...
ça ne se refuse pas... non?