A change is gonna come(?)

Découvrez Sam Cooke!

"I was born by the river in a little tent
Oh and just like the river I've been running ever since

It's been a long, a long time coming
But I know a change gonna come, oh yes it will

It's been too hard living but I'm afraid to die
Cause I don't know what's up there beyond the sky
It's been a long, a long time coming
But I know a change gonna come, oh yes it will

I go to the movie and I go downtown somebody keep telling me don't hang around 
It's been a long, a long time coming
But I know a change gonna come, oh yes it will

Then I go to my brother
And I say brother help me please
But he winds up knockin' me
Back down on my knees

Ohhhhhhhhh.....

There been times that I thought I couldn't last for long
But now I think I'm able to carry on
It's been a long, a long time coming
But I know a change gonna come, oh yes it will"

Sam Cook (1964)

Comments

[céline-graziella]

On ne peut que se réjouir de l'intérêt du public pour l'art mais quand même ça fait un peu industrie tout ce monde.

Tu le connais toi ce tableau de vincent ?

Quant aux afro-américain je partage aussi cet avis, je viens de finir "américan darling" et je suis effarée par ce que ces esclaves ont fait à leur frère en arrivant au libéria, ils étaient déjà trop Américain semble-t-il, avide de vengeance à retrouver leur place, opprimé donc opprimeur. C'est triste

[roudodoudourou]

>Blessure, classique, je veux bien, Grazie,
mais doublée de l'ignorance total de ses racines,
et doublée aussi par le fait que sa présence en Amérique n'est pas le fait de la volonté d'ancêtres,
mais le fait d'un rapt...

C'est curieux,
j'ai aussi vu une expo de Nolde à Paris qui était très mal éclairée...
Et c'est vrai qu'il y a souvent trop de monde dans les expos.
Il faudrait faire entrer moins de monde à chaque fois...
mais cela fait des queues interminables...

J'aime bien l'évocation de ce petit Van Gogh, "la jeune fille ébouriffée"!

[céline-graziella]

C'est la blessure classique du dépeuplé.
Mais il est vrai que c'est une sacré rupture que de ne pas pouvoir identifier un lieu pour ton point de départ originel.

L'expo était assez décevante trop de monde et un éclairage déplorable mettait les toiles en surbrillance (c'est peut-être parce que je suis petite ?) et comme on ne pouvait pas prendre de recul pour regarder à cause du monde on passait à côté de Monticelli.
J'ai découvert un petit tableau de van gogh étonnant "la jeune fille ébouriffée" un drôle de tableau presque raté ou du moins maladroit enfin je ne sais pas comment dire, quelque chose ou l'on se dit "on dirait du vincent mais non ca ne peut pas être lui"
Maintenant tu mesures mon niveau d'analyse.

[roudodoudourou]

>Ralala! ils sont dingues vers chez toi!
Cependant, ce n'est pas faux, en partie :
la famille d'Obama n'a pas été esclave dans les champs de cotons.
Cela fait quand même une grande différence dans l'inconscient.
C'est la lecture de "Le peuple du blues" de Leroy jones (folio)
- malheureusement très très mal traduit... -
qui m'a vraiment fait prendre conscience du traumatisme que c'est d'être un descendant de ce "peuple du blues", des afro-américains venus comme esclave en Amérique,
le traumatisme que cela représente de ne pas savoir de quel partie de l'Afrique on est issu,
à quel peuple appartenait ses ancêtres,
de ne pas savoir quelle langue ils parlaient,
quel étaient leur culture...

Obama, lui, sait parfaitement d'où il vient.

Pour le reste, bien sûr, le discours de ces dames est gratiné!

Et l'expo Monticelli / Van Gogh, c'était bien?

[céline-graziella]

Je préfère ton explication elle est plus poétique.
Cet après midi j'étais à la librairie de la vieille charité (je suis enfin allée voir l'expo monticelli van gogh) et deux mémères bourgeoises discutaient (sur qu'elles étaient d'aix pour être aussi puantes) du fait que obama n'était pas un noir américain mais bien un africain d'amérique mais que heureusement pour eux ils n'avaient pas la mentalité des noirs, lui était travailleur pas comme les africians, non parce que si ils en sont là quand même ils l'ont un peu chercher non ? Rire complaisant de sa copine "ben oui c'est sur mais ça va leur donner de l'espoir ils auront peut-être envie de se redresser après ça, y compris ceux du bronx".......
Je vous passe le chapitre sur la littérature d'immigré devant laquelle elles se tenaient, j'ai eu mon déjeuner qui d'un seul coup a failli se répandre sur leur manteau de fourrure, mais là encore j'ai été trahis par la solidité de mon estomac !
Et il parait que le monde change !