Liberté, j'écris ton nom
Un moment de grâce en ce bas monde si peu vivable.
La rencontre de deux grand musiciens.
Michel Portal, un peuple à lui tout seul,
clarinettiste, basse-clarinettiste, bandonéiste,
dans le jazz, le classique, le contemporain...
Bernard Lubat, un peuple à lui tout seul aussi,
batteur, vibraphoniste, pianiste, agitateur,
dans le jazz et la musique contemporaine,
(des-)organisateur de festival,
trublion professionnel,
poil à gratté clowno-lacanien par vocation
(on ne sait quoi vient d'éclater et de lui laisser un bidule verdâtre dans les cheveux...)
L'un très introverti, l'autre très extraverti.
Tous deux basquo-gascon.
Tous deux bardés de diplômes de conservatoires.
Tous deux ont participé à l'explosion free-jazz en France à la fin des années 60.
Ici ils partent tous les deux dans une improvisation totale,
à partir d'un accord et d'un pulsation,
et développent à partir de là un discours,
ou plutôt une navigation,
un itinéraire,
un voyage,
avec des envols et des atterrissages,
des montées et des descentes,
des envolées et des chutes,
des tourbillons et des eaux calmes,
le tout avec de faux airs de tango (la faute au bandonéon?).
Et entre ces deux compagnons de cordées,
une grande écoute,
un immense respect,
un grand sens de l'équilibre et du risque.
Sport qui a tendance a se pratiquer trop peu en ce moment...