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3 août 2009

"Whatever Works" de Woody Allen

Whatever_works

Le film commence par la rencontre de Boris Yellnikoff - interprété par Larry Charles -,
un vieux bougon caustique,
un misanthrope sympa,
un libre penseur se prétendant quasi prix Nobel de physique ,
et de Melody - interprétée par Evan Rachel Wood - ,
une jeune fugueuse qui débarque à New York,
jolie mais pas fute-fute,
pétrie d'idées toutes faites et de préjugés,
transmis par ses réacs de parents.

Boris Yellnikoff  vit seul,
il consent à héberger provisoirement Melody, affamée, seule, gelée.
Deux solitudes aux valeurs antagonistes se rencontrent.

Mais le clash prévu ne se produit pas.
Loin de là.
Boris apprécie la fraîcheur naïve et la joie de vivre de Melody,
et Melody apprécie les paradoxes epicuro-cyniques de Boris.
Alors ça tourne à l'histoire d'amour et au mariage de la carpe et du lapin...

Puis ça ce corse avec l'entrée en scène de la mère de Melody,
bigote coincée et envahissante,
séparée d'un mari de la même farine,
qui ne tarde pas à débarqué aussi.

Tout ce petit monde va connaître des recompositions sentimentales inattendues,
qui bouleversent leurs valeurs étriquées,
et par lesquels ils vont trouver leur bonheur.

Une sorte de minimum syndical pour Woody.
Le film n'est pas un sommet comme "Annie Hall" ou "Match Point",
mais n'est pas un plantage comme "Vickie Cristina Barcelona".

Comme "Vickie Cristina Barcelona",
il s'agit avec "Whatever Works" d'une sorte de conte philosophique qui fait l'éloge d'un épicurisme hédoniste,
qui professe que tous les plaisirs sont bons à prendre dans ce monde de brutes,
que toutes les forme d'amour se valent - par delà le bien et le mal -
"pourvu que ça marche" ("Whatever Works").

C'est donc une petite machine de guerre rigolarde qui bouscule les valeurs religieuses conservatrices des Etats-Unis.
Et ça c'est plutôt réjouissant.

C'est aussi un peu comme une série télé en 1h30 :
les personnages passent par des tas de rebondissement et de transformations qui,
forcément, en un si court laps de temps,
ne sont pas développées du tout.
Ainsi, un homophobe convaincu va devenir un gay décomplexé en l'espace... d'un plan.

D'un côté c'est bien,
Woody ne s'encombre pas de lourdes démonstrations psychanalitico-psychologiques,
et on apprécie, sans bouder son plaisir, un récit rapide comme un conte de Voltaire,
avec quelques répliques qui font mouche.

Mais d'un autre côté,
on a l'impression d'assister à un squelette de scénario, juste une esquisse,
dans lequel les personnages sont fortement typés,
et dont le rôle resterait à développer,
incarner, à habiller de désirs, de pans d'ombres, de mystères...

Woody Allen : peut mieux faire.

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Commentaires
R
Oh là oui!<br /> Et tant d'autres : <br /> "Interiors", "September", "La rose pourpre du Caire", "Manhattan", "Harry dans tous ses états", "Meurtes mystérieux à Manhattan", "Maudite Aphrodite", "Crimes et délits" (très noir pour un thème proche de "Match point")...<br /> Et encore, j'ai pas tout vu.<br /> C'est déjà une filmo pas déshonnorante!
D
"Coups de feu sur Broadway", c'est un très beau film... Et j'aime beaucoup aussi "Hannah et ses soeurs".
R
> Dorham, <br /> ce qui a fait mon supplice dans "Vickie Cristina, etc...", <br /> c'est cet insupportable dépliant touristique :<br /> aucun des clichés sur l'Espagne et les espagnol(e)s en général,<br /> et sur Barcelone ne nous ont été épargnés,<br /> ni aucune grosses ficelles scénaristique, <br /> aucune incohérence,<br /> aucun Deus Ex Machina...<br /> <br /> "Scoop" je ne l'ai pas vu.<br /> Mais c'est vrai que j'ai été très déçu pas "Accords et Désaccord".<br /> C'était pourtant un sujet en or...<br /> <br /> "Annie Hall", il faudrait que je le revoit à l'occasion, <br /> pour peut-être ravisé mon jugement.<br /> <br /> Si tu vois le film, Dorham, reviens nous le dire!<br /> <br /> > Audine!<br /> Ah, je n'ai pas vu "Le rêve de Cassandre",<br /> mais qui peut se se vanter d'avoir vu TOUT les Woody Allen?<br /> Ptilou, peut-être? :)<br /> <br /> Ah "Le Scorpion de Jade"!<br /> Je l'ai vu alors que la critique et le "buzz" n'était pas bien fameux.<br /> Et pourtant j'ai en effet trouvé que c'était un petit film sans prétention,<br /> mais très réussis.<br /> <br /> Bizes à toi aussi!<br /> <br /> >Ton fanatisme inconditionnel est bien rafraîchissant, Ptilou!<br /> M^me si je sis moins sûr que toi qu'on ai à faire à un grand cru...<br /> mais qu'importe le flacon pourvu qu'on ai l'ivresse!
P
Un super W Allen qui m'a mis en joie. Drôle, efficace, une vraie comédie et une belle chronique sociale que l'on reverra avec intérêt dans moultes années..; certaines répliques sont des must de notre quotidien d'enchaîné... je voudrais avoir le script pour les relire... les acteurs sonte xcellent tant la "nunuche" que le quasi sosie de Woody Allen qui joue son rôle Allenien à merveille...<br /> Bref, AMHA, un grand cru !<br /> <br /> nb : chui un peu ... inconditionnel de WH depuis bien longtemps...
A
pfffffff ça merde au boulot, la connexion ...
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